En Chine, l’exploitation des terres rares s’accompagne d’une pollution massive

Il n’est pas une semaine sans que la presse, qu’elle soit nationale ou internationale, ne relate un fait relatif aux risques de pénurie en métaux stratégiques, utiles dans la transition énergétique. Le mois dernier, un rapport faisant part du besoin croissant en terres rares d’ici 2050 a largement été relayé.

En effet, les terres rares sont utilisées dans toutes les nouvelles technologies.

Cependant, le grand public ne sait pas toujours d’où elles viennent ni quel est l’impact environnemental de leur production.

Que sont les terres rares ?

Les terres rares ont des propriétés magnétiques, électroniques, optiques et catalytiques exceptionnelles, particulièrement utiles pour les technologies qui accompagnent la transition énergétique.

Aujourd’hui, leur consommation est principalement soutenue par le secteur des aimants permanents, composés pour partie de terres rares (notamment du néodyme et du praséodyme et en moindre mesure du dysprosium et du terbium pour les applications de haute performance).

Les secteurs d’usages de ces aimants sont multiples : ils permettent en effet la miniaturisation (électronique, robotique) et l’allègement des équipements (générateurs d’éoliennes off-shore, moteurs des véhicules électriques…).Les éoliennes et les panneaux photovoltaïques sont de gros consommateurs de terres rares.

Cette demande croît de 10 % par an. En 2021, la production mondiale est ainsi estimée à 280 000 tonnes de terres rares.

Selon les estimations, la Chine y participerait à hauteur de 60 % (source USGS), mais ne se préoccupe que très peu des pollutions engendrées par leur exploitation.

Le drainage minier acide, potentiel désastre environnemental

La Chine exploite notamment des gisements d’argile dans le sud du pays. Les terres rares y sont principalement exploitées selon une technique appelée « lixiviation en tas ».

Malheureusement, cette technologie produit une grande pollution, due au drainage minier acide.

Ce phénomène spontané est généré par l’oxydation des sulfures (par exemple, la pyrite) contenus dans les roches ou résidus. En effet, lors des travaux miniers (excavations et pompages), l’équilibre chimique de ces affleurements et dépôts profonds est perturbé par une oxydation au contact de l’atmosphère.

Les produits résultant de ce drainage minier acide peuvent ensuite migrer dans les environnements souterrains, ce qui entraîne une grave contamination par les terres rares des sols, des eaux et des cultures.

S’y rajoutent des problèmes sanitaires, incluant la contamination des eaux de surface et souterraines par des métaux (comme les terres rares), l’exposition à de fortes concentrations de dioxyde de soufre, aux particules…

L’augmentation des concentrations en terres rares dans l’environnement proche des exploitations minières a ainsi suscité des inquiétudes dans le monde entier, par exemple, en Chine, au Vietnam, en Australie, en Inde ou en Espagne.

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