Le géant britannique Rainbow Rare Earths a conclu un accord tripartite avec la société publique marocaine de phosphates et d’engrais OCP Group et l’Université Polytechnique Mohamed VI (UM6P), un centre de recherche privé à but non lucratif, afin de développer une voie optimale pour l’extraction et le traitement des terres rares. Les parties ont également l’intention de « poursuivre les recherches » pour améliorer les techniques d’obtention de ce matériau « à partir du phosphogypse », a rapporté le site espagnol Atalayar.
La société minière, spécialisée dans l’extraction de ces éléments rares de plus en plus utilisés dans divers secteurs industriels, explique dans le communiqué que le Groupe OCP « a accumulé d’importants actifs de propriété intellectuelle, un savoir-faire et une expérience dans le domaine du traitement du phosphogypse » grâce à sa collaboration avec le centre de recherche, qui « offre une opportunité synergique de développement conjoint ».
Le phosphogypse est un sulfate de calcium hydraté formé comme résidu de la production d’engrais à partir de roches phosphatées. Elle est contaminée par des matériaux chimiques et radioactifs, mais son utilisation dans l’agriculture, l’aérospatiale, la construction, la fabrication de véhicules électriques et la défense s’est avérée productive. Le développement industriel de ce phosphate dans plusieurs économies émergentes a suscité un intérêt mondial pour son obtention et, surtout, pour l’établissement des conditions de sécurité nécessaires à son utilisation.
Rainbow, qui est cotée à la Bourse de Londres, s’associera à OCP et UM6P dans ce domaine, en s’appuyant sur son expérience, qui a fait ses preuves dans d’autres parties du continent africain. En Afrique du Sud, Rainbow possède le projet Phalaborwa, qui abrite des réserves estimées à plus de 38 tonnes avec un pourcentage élevé de terres rares dans les déchets de phosphogypse. Au Burundi, la société britannique a joué un rôle de premier plan dans l’exploitation des mines de Gakara jusqu’à ce que le gouvernement décide d’arrêter l’exploitation pour tenter de renégocier les termes du contrat.
lire la suite sur: https://article19.ma/accueil/archives/158207