Plus nos systèmes techniques deviennent complexes, plus nous devenons dépendants des ressources naturelles et en particulier des minéraux et métaux. À la fin du XIXème siècle, l’ensemble de l’industrie moderne reposait sur l’usage d’une quinzaine de métaux qui servaient à fabriquer nos machines et nos technologies : fer, cuivre, aluminium, or, nickel… Aujourd’hui, avec le développement des technologies énergétiques nouvelles, du numérique et de l’informatique et d’autres technologies de pointe, ce sont plus d’une soixantaine qui sont exploités aujourd’hui, dont certains sont considérés comme rares : terres rares, platinoïdes, graphène et bien d’autres.
Avec la complexification et le développement de notre économie, nous avons donc besoin d’une variété de plus en plus importante de matériaux, mais nous en avons aussi besoin en des quantités de plus en plus fortes. La quantité de cuivre consommée dans le monde a ainsi été multipliée par 10 durant les 100 dernières années. Les métaux nouveaux, et notamment les terres rares, voient aussi leur consommation augmenter de façon très rapide depuis quelques décennies : c’est le cas du lithium dont la production a été multipliée par 3 entre 2010 et aujourd’hui.
Bref, nous sommes de plus en plus dépendants des ressources naturelles. Or ces ressources ne sont pas disponibles en quantités infinies sur terre. Il faut donc tenter de mesurer ce que l’on appelle la « criticité » de ces matières premières, c’est-à-dire le rapport entre nos besoins en ressources et leur disponibilité. On dit qu’une ressource est « critique » lorsque sa disponibilité pourrait être remise en cause à moyen terme par nos besoins…. LIRE LA SUITE… https://youmatter.world/fr/transition-ecologique-epuisement-ressources-naturelles-metaux/